Vous avez dit "low cost"?

Vous trouverez ci-dessous un article d'un de nos camarades-experts, qui nous a paru intéressant. Bonne lecture ! (et n'hésitez pas à nous soumettre vos propres contributions)

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Consultant en logistique, je suis régulièrement confronté à une approche inexacte, pour ne pas dire complétement fausse, du coût des biens et composants achetés : Ces produits sont comptabilisés sur la valeur d’achat, c’est-à-dire la valeur figurant sur la facture du fournisseur, en sous-estimant de manière souvent significative le coût réel.

Par souci de simplification ou méconnaissance des réalités logistiques, l’incoterm est trop souvent laissé à l’appréciation du fournisseur, réservant de mauvaises surprises sur les coûts complémentaires facturés par les transporteurs ou transitaires, mais qui sont eux comptabilisés en « transports sur achats » sans rapprochement avec l’expédition concernée : Il en découle des sur- ou doubles facturations de prestations et l’application de surcharges directement imputables au destinataire : Qui n’a reçu des frais de « détention », « démurrage » ou autres THC, sans savoir ni pourquoi, ni même s’ils sont fondés ou issus de la négligence du prestataire.

Certaines entreprises restent convaincues qu’acheter sous un incoterm incluant l’assurance (CIP, CIF) couvre les dommages qui pourraient affecter le bien, ce n’est que très partiellement vrai et la marchandise voyage « aux  risques de l’acheteur » : C’est-à-dire que le dommage restera dans la plupart des cas à la charge de l’acheteur….

Tant qu’à approvisionner depuis un pays lointain, autant le faire sur des quantités significatives …. Mais il faudra avancer la trésorerie, cela coûte, mais il faudra trouver des locaux, manutentionner les produits et peut-être assurer des flux de produits entre l’entrepôt et le site de production : Si l’on n’y prête garde ces coûts sont dilués dans les frais généraux de l’entreprise ou pudiquement en « prestations sous-traitées », là encore sans que, trop souvent, les frais n’aient été rapprochés du flux concerné.

Les coûts d’acquisition survolés en première partie, les coûts de possession en seconde sont souvent mal mesurés ou sur la base de standards eux-mêmes issus d’une cotation, pas d’une expédition : Ce n’est pas un point de vue, mais un constat régulièrement confirmé en audit et qui amène certaines entreprises à repenser leurs sourcings et surtout à identifier un coût complet du produit acheté.

Le coût logistique une fois bien identifié, reste aussi la possibilité de le retravailler pour l’optimiser, mais c’est une autre histoire ….

Th. LECAT

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