Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Assuresblog, le blog d'Assuresco
Archives
4 mars 2009

EXPEDITEUR/ AFFRETEUR/ TRANSPORTEUR, quand ça gèle, ça brûle !!

Encore une histoire de trio infernal où l’on voit que chacun est responsable en tant qu’il participe à la réalisation du dommage et où l’on voit aussi que le moins responsable des trois est finalement celui qui paie le plus.

Un fabricant d’enduits en bidons de la douce Provence à la bonne idée d’expédier en janvier un envoi complet à destination de la glaciale Alsace.

Il en confie l’organisation à un affréteur en lui spécifiant par écrit « produit craint le gel ».

L’affréteur choisit un transporteur, d’ailleurs Alsacien, en lui répercutant à l’identique cette alerte du chargeur.

Le transporteur se présente au chargement avec un véhicule lambda, absolument et visiblement non équipé en température dirigée et ce forcément au vu et au su de l’expéditeur, puisque le chargement se passe chez ce dernier qui ne dit rien et laisse partir l’envoi….

Comme il faisait environ –12° à cette époque, ce qui devait inéluctablement arriver arriva et le chargement, livré gelé, fut refusé et déclaré en perte totale par un collège d’experts.

Tentons d’analyser les responsabilités de chacun en graduant l’échelle des manquements :

Le transporteur

C’est, nous semble-t-il, lui qui détient la palme.

Clairement avisé de la sensibilité du produit au gel, il ne prend aucune précaution contre ce risque particulier, son tropisme régional constituant une circonstance encore aggravante. Devant un tribunal, c’est limite faute lourde !

Qu’aurait-il dû faire ? Tout simplement proposer à l’affréteur un véhicule adapté lors de l’ordre de transport. Evidemment, il est possible que le coût eût été plus important….

L’expéditeur

Sa participation au dommage est évidente puisque en tant que meilleur professionnel de son produit, il savait pertinemment que le bête camion non frigo qui était dans sa cour n’était pas adapté à son transport.

Qu’aurait-il dû faire ? Evidemment refuser le véhicule qui se présentait.

L’affréteur

C’est le seul des trois qui a pêché par défaut et non par action. Sévèrement, on pourrait lui reprocher une légèreté dans son devoir ce conseil en estimant que sa simple transmission d’un élément factuel « craint le gel » est insuffisante.

Qu’aurait-il dû faire ? Prendre l’initiative de proposer à son client chargeur un véhicule frigo. Ce dernier l’aurait soit accepté soit refusé mais au moins, sa responsabilité d’affréteur aurait été dégagée.

La conclusion est à ce jour la suivante.

L’affréteur, pour raisons commerciales indemnise le chargeur qui s’en tire donc sans supporter la part de responsabilité qui est la sienne.

Dans son recours contre le transporteur il se voit opposer, à jute titre nous semble-t-il, précisément la co-responsabilité du chargeur et donc recevra au mieux une indemnisation partielle, supportant le solde.

Deux morales à cette histoire :

Mieux vaut être client que fournisseur et il n’est pas bon être entre le marteau et l’enclume, toutes évidences qu’on connaissait déjà……..

Publicité
Commentaires
Assuresblog, le blog d'Assuresco
  • Assuresblog, le blog d’Assuresco, pour les passionnés de logistique et d’assurance maritime et transport. Votre courtier vous invite à discuter de l’actualité de l’assurance de marchandise transportée, à à comprendre les arcanes de l’assurance-transport.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité